J’ai voulu, avec cet article, rendre hommage, à ma façon, à ces autres. Ces bénévoles passionnés qui, à force de travail et de persévérance, permettent à notre patrimoine aéronautique d’être préservé et font que ces « vieux soldats » ne sont pas oubliés. Le Lightning XR755 fait parti de ceux-là. Ancien du 11 Sqn, il fut récupéré par Ernie Marshall et trône maintenant dans son jardin du coté de Callington dans le Cornwall.
La maquette :
On retrouve, dans la boite Grand Phoenix, le joli kit Airfix agrémenté des trois sets Aires dont le magnifique cockpit au grand complet. La notice de montage est un vrai fouillis, notamment pour tout ce qui concerne les pièces en résine et photodécoupe, et un peu de doc ne sera pas superflue pour nous aider.
La planche de décals est signée Eagle Strike et comporte 3
décorations.
Le montage :
« Tranquille » sera le maitre mot tout au long de ce montage. En d’autres termes, du « from the box » et rien d’autre. Le temps ainsi gagné sera utilisé pour la réalisation du diorama, un peu plus « évolué » qu’à l’habitude.
Disons-le tout de suite, cette maquette se monte toute seule
et je ne me bornerai à signaler que les quelques points délicats rencontrés ici
et là.
Le conduit de l’entrée d’air servant d’appui au cockpit, il est donc logique de commencer par ça. Préférant travailler le plastique, le cône Aires a été mis de côté, son seul intérêt étant d’avoir une représentation de la baie de train plus réaliste. Il est alu mat avec son fond noir de façon à bien faire ressortir la soufflante. Le cône a reçu une première couche de Tan Deck XF-55. Du masque liquide est ensuite déposé, avec un morceau de mousse, et la couleur définitive est passée, ici du Field green H340. Une fois sèche, on frotte avec un coton-tige pour enlever le Maskol et faire ainsi apparaitre la base.
Le conduit de l’entrée d’air servant d’appui au cockpit, il est donc logique de commencer par ça. Préférant travailler le plastique, le cône Aires a été mis de côté, son seul intérêt étant d’avoir une représentation de la baie de train plus réaliste. Il est alu mat avec son fond noir de façon à bien faire ressortir la soufflante. Le cône a reçu une première couche de Tan Deck XF-55. Du masque liquide est ensuite déposé, avec un morceau de mousse, et la couleur définitive est passée, ici du Field green H340. Une fois sèche, on frotte avec un coton-tige pour enlever le Maskol et faire ainsi apparaitre la base.
Ensuite, vient le long et fastidieux travail d’amincissement
de la baignoire en résine, entrecoupé des nombreux essais à blanc et ce n’est
qu’une fois que tout joint parfaitement que l’on peut passer à la peinture. L’avion
n’étant plus opérationnel depuis quelques années, on pourra se lâcher sur la
patine, sans en faire une poubelle, pour autant.
La couleur de base est un mélange de Gris H308
et de bleu XF-18, passablement éraillée à l’aide d’un morceau de mousse imbibé
de gris bleu foncé. Un premier jus noir est passé dans les recoins suivi d’un
deuxième de couleur Terre d’Ombre, uniquement sur le plancher pour faire la
jonction avec le pigment.
La couleur noire de la casquette est coupé avec
du Jaune Dessert XF-59 pour l’affadir. Toujours avec mon morceau de mousse,
j’ai, cette fois, éraillé avec du Sand de chez Mister Kit.
Il est temps, maintenant, d’assembler les ½ fuselages après
avoir collé en place les canaux d’éjection des réacteurs. Ici aussi, j’ai utilisé
les pièces en plastique (on verra pourquoi plus tard) et ceux de Aires ont
rejoint le cône dans la boite à rabiot.
Si jusqu’à présent tout s’est bien passé, l’installation du
pack canon s’est fait dans la douleur (rien de bien insurmontable, je vous
rassure) mais il a fallu avoir recours à un collage en force pour aligner ces 2
pièces avec le fuselage.
Le joint a d’abord été comblé à la carte
plastique puis lissé au mastic. Comme de bien entendu, la gravure alentour a
disparu pendant la bagarre et j’ai du la refaire. J’en ai profité pour
reprendre toute celle du dessous qui, curieusement, n’est pas aussi nette que
sur le reste de la maquette.
En lui donnant une section ovale, Airfix a
totalement loupé la représentation du tube Pitot. Je l’ai refait en micro tube
de différent diamètre, emmanchés l’un dans l’autre. Ce sera la seule pièce du kit à refaire
intégralement.
Ce petit intermède mastico-ponçage passé, la suite du
travail sur le fuselage s’est déroulée sans aucun souci et je pouvais m’attaquer
allègrement aux ailes en espérant la même facilité d’assemblage.
Elles sont en trois parties : dessus, dessous et bord
d’attaque qui est une pièce à rapporter à l’intrados seulement et qui, tout
comme le pack canon avec le fuselage, va nous poser de nombreux problèmes
d’ajustage et nous permettre, pour la deuxième fois au cours de ce montage,
d’user de quelques jurons bien mérités, ma foi. Cependant, avant d’en arriver
là, j’ai découpé les ailerons pour les représenter braqués. La chose est aisée
car le plastique est tendre et 3 passages de la lame de cutter dans la gravure
ont suffi pour les séparer. Les protubérances censées représenter les charnières ont été
arasées et remplacées par de l’étiré pour plus de finesse.
Pour éviter de perdre les ailerons lors des manipulations à venir, j’ai
utilisé de la corde à piano pour renforcer le collage.
Ici aussi, les pièces Aires pour l’ensemble des puits de
train ont rejoint la boite à rabiot. Les trappes étant fermées, nul besoin de
les gaspiller, elles pourront faire des heureux.
Les pylônes qui supporterons la maquette sont préparés avant la mise en peinture afin d'éviter toute manipulation de celle-ci après peinture.
Les parties vitrées sont, enfin, masquées et une couche d'apprêt gris recouvre le tout avant la mise en couleur.
Cette étape étant essentiellement visuelle, je vais essayer
de vous l’expliquer pas à pas, à l’aide de photos légendées.
Le procédé peut paraitre long mais il n’en est rien. Les acryliques sèchent très vite et il est possible d’enchainer les étapes les unes derrières les autres sans perte de temps, le plus fastidieux étant la réalisation des différents pochoirs et masques et la reprise des détails au pinceau.
Évidemment, chacun pourra adapter en fonction de ses goûts personnels en jouant sur les ombres et les clairs comme bon lui semblent.
La zone anti-reflet est peinte, en premier lieu, avec un mélange de Noir et de Marron rouge. Elle est, ensuite, tamponnée avec un morceau de mousse imprégné de peinture Noire.
Le procédé peut paraitre long mais il n’en est rien. Les acryliques sèchent très vite et il est possible d’enchainer les étapes les unes derrières les autres sans perte de temps, le plus fastidieux étant la réalisation des différents pochoirs et masques et la reprise des détails au pinceau.
Évidemment, chacun pourra adapter en fonction de ses goûts personnels en jouant sur les ombres et les clairs comme bon lui semblent.
La zone anti-reflet est peinte, en premier lieu, avec un mélange de Noir et de Marron rouge. Elle est, ensuite, tamponnée avec un morceau de mousse imprégné de peinture Noire.
Une fois la couche de base passée et bien sèche (j’attends
environ une demi-heure) je dépose à l’aide d’un morceau de mousse du Maskol. Il
est important de varier la taille des dépôts pour éviter de tomber dans du
systématique qui ne ferait pas réaliste. On pulvérise ensuite la couleur
définitive.
Un coton-tige est utilisé pour enlever le Maskol, en frottant tout doucement la surface. Il est important de le passer sur toute la maquette de façon à ne pas laisser trace du produit de masquage. Une méthode simple est de faire panneau par panneau pour être sûr de ne rien oublier.
Le camouflage des Lightning étant à bords francs, j’ai utilisé des masques qui sont découpés en suivant un plan trois vues mis à l’échelle. Le vert est du H73 de chez Gunze et le Gris est un mélange de H311 et de Noir.
La déco que je veux faire n’étant pas sur la planche de décals de la boite, les marquages ont été fait aux pochoirs. Ils sont découpés dans de la Frisquette. C’est une feuille transparente, à faible pouvoir adhésif, utilisées dans les arts graphiques pour réaliser des masques.
Pour éviter que ne transparaissent les deux tons du camouflage à travers des couleurs à faible pouvoir couvrant, comme le rouge par exemple, je passe en premier lieu du blanc ou du gris très clair. L’aérographe doit être bien perpendiculaire à la surface pour éviter à la peinture de passer sous les caches.
Les jus sont faits avec des huiles délayées dans de
l’Essence de Térébenthine rectifiée. Ils sont déposés par capillarité avec un
pinceau fin et essuyés dans le sens du vent relatif, avec un chiffon imbibé
d’Essence F.
Pour la couleur Grise, j’ai utilisé un mélange de Noir et de Jaune de
Naples alors que pour le Vert, c’est du Sépia Verdâtre.
Dans un premier temps, les ombres naturelles sont accentuées
à l’aérographe. Généralement, j’utilise la couleur de base mélangée à une
goutte de noir et fortement diluée (~ 95%) sauf quand j’arrive à trouver dans
mon stock de peinture une couleur qui convienne sans mélange, ici du H69 pour
le Gris. Des trainées sont, aussi, faites verticalement sur le fuselage et, du
bord d’attaque au bord de fuite, sur les ailes.
Ensuite, je vais éclairer tout ça. Tout d’abord,
on pulvérise une couleur plus claire que la couleur de base. Elle est appliquée
de façon aléatoire, par petites touches, sur l’ensemble de la maquette en
insistant à certains endroits comme le dos, les bords d’attaque, etc. Puis,
avec une couleur encore plus claire, je reprends ces dernières zones en montant
la couleur jusqu’à ce que ça me convienne.
On peut, maintenant, ranger l’aérographe et passer aux finitions particulières à cette maquette.
L'Angleterre est un pays relativement humide et qui dit humidité, dit mousse. Je vais donc, à l’aide de pigment, la représenter, non pas sur l’ensemble de la surface, ce serait dommage de cacher tout le travail fait précédemment, mais juste sur quelques zones : emplantures des ailes, empennage, quilles, etc...
La mousse est, donc, faite à l’aide de pigment blanc. Il est déposé par petits paquets avec un pinceau puis est fixé, par capillarité, à L’Essence F. Un premier jus Brun est passé suivi, dans la foulée, d’un deuxième de couleur verte.
Voilà pourquoi je n’ai pas utilisé les tuyères en résine. Dans la réalité, l’avion n’est pas équipé de ses réacteurs et elles ont été remplacées par des bouchons. Ces derniers sont faits en feuille d’alu roulée.
Je profite d’avoir un jus bien gras pour reprendre certains panneaux et lignes de rivets pour les mettre en relief, réaliser les dernières coulures au niveau de certaines écopes, coller les différents accessoires tel que la verrière, les bidons et les bouchons des tuyères et ranger la maquette à l’abri de la poussière avant d’attaquer le diorama.
Le ventre est très près du sol, on peut donc supposer que, lors de fortes averses, il fût éclaboussé de terre. Ces éclaboussures sont faites en projetant avec un pinceau du pigment couleur terre, dilué à l’essence F. Je dois reconnaitre, à postériori, que j’y suis allé, quand même, un peu trop fort.
Diorama:
La base est un cadre photo que l’on trouve facilement en différents coloris et pour pas cher dans toutes les grandes surfaces de bricolage. La vitre est retirée et remplacé par une plaque de carton plume. Elle est recouverte de pâte à modeler « Das Pronto » (une pâte qui sèche à l’air libre) qui est peinte, ensuite, en différents tons Terre.Une première couche de Xf-52 est passé sur le sol puis les reliefs sont mis en valeur avec du H321. La clôture est faite en balsa et les piquets en cure-dents.
La base est enduite de colle à bois diluée
avec de l’eau. Puis du flocage de différentes couleurs est saupoudré à l’aide
d’une passoire. Pour casser l’effet synthétique, il est peint en H340.
Certaines zones sont, ensuite, reprise avec du jaune pur.
Les branches de l’arbre sont faites à partir de
zeeschium planté dans un morceau de bois pour le tronc. Elles sont peintes, une
fois en place, en Vert Foncé. Le tronc reçoit un jus Brun suivit d’un drybrush
Jaune de Naples, pour faire ressortir la texture.